Idoles... la suite du film 

Par ici la séance de rattrapage ! Une rubrique entière, pour ceux qui s’interrogent sur la suite de cette histoire, dont le récit se termine, dans mon livre, grosso modo en 2019.

Que s’est-il donc passé pendant ces trois dernières années ?

Après mûre réflexion, je me suis dit que YouTube et Wikipedia étaient à la portée de tous, alors laissons de côté la chronique détaillée. Je résumerai aussi brièvement que possible les évènements.

Et je vais me faire un plaisir de vous livrer quelques détails marquants, de ceux que seuls les fans avertis ont su dénicher, et que vous ne trouverez pas sur Wikipedia  😉

Avec photos, liens, vidéos... c'est parti !

2019. Junsu se bat pour réapparaître dans les médias.

Les temps changent, et cette fois en bien. Les projecteurs braqués par le monde occidental sur l’industrie musicale coréenne produisent leurs effets. Mille mercis aux BTS.

Junsu peste, pleure et rage de ne pouvoir apparaître sur les écrans. A peine libéré de son service militaire, toujours aussi populaire qu’avant, il se lance dans de grandes déclarations.

Le service militaire a du bon : immergé au milieu d’une foule d’appelés souvent plus jeunes que lui, il a découvert de près l’opinion que le public se fait de lui. Et il est resté stupéfait : bien sûr, on ne le présente plus, avec ou sans JYJ, et s'il se fait rare dans les médias, son public fervent le pardonne, peut-être est-il trop occupé ? Ou encore, qui sait, peut-être n’aime-t-il pas la télévision ? Malheureusement, c’est aussi la raison pour laquelle certains le jugent un peu hautain… D’autant que tout le monde sait qu’il fait désormais partie du ‘top10’ des artistes coréens les plus fortunés.

Il est atterré. Mais c’est une réalité : les jeunes générations qui n’ont pas suivi le périple de la décennie précédente ignorent à peu près tout de son histoire…

Pourtant, ses compagnons du service de communication de la police, où il a été affecté, n’ont pas tardé à comprendre. Quelque chose ne va pas : lorsqu’un journaliste l’approche, il en ressort toujours une déformation énorme entre ses propos et ce qui est publié. Ils en sont témoins.

Alors c’est devant le public de son premier concert à Séoul, à peine libéré, qu’il vide son sac, et s’insurge, une fois de plus. Mais cette fois-là sera la bonne.

Ô miracle, la presse K-pop commence à reprendre ses propos - du jamais vu ! - et s’indigne de l’injustice : cela fera bientôt dix ans que les JYJ sont interdits d’antenne, sans autre motif qu’une rancune tenace de leur ancien producteur, sans doute doublée de la prudence excessive des médias, redoutant un faux pas déclencheur de représailles.

Le bannissement est une tradition coréenne qui a la vie dure, mais tout cela semble déplacé en 2019.

Jaejoong l'expatrié

Jaejoong partage cette quête de reconnaissance mais prend un chemin détourné.

Il était prévisible que ce grand communiquant ne supporterait pas éternellement d’être muselé. Le Japon lui ouvre ses portes, et il n’a pas manqué d’intuition en s’installant à Tokyo dès 2017, quittant la Corée sans regrets du jour au lendemain.

Sa stratégie a manifestement été préparée de longue date. Il a emménagé à Tokyo dans un nouvel appartement, (avec ses deux chats désormais célèbres !), après un solide renforcement de ses connaissances en japonais. Il a signé un contrat avec une nouvelle maison de production : First JB Music*, filiale de Sony Music Entertainment Japan, car C-JeS n’est pas présent au Japon.

*j’ai lu quelque part que First JB Music appartenait à Jaejoong. Je ne suis pas parvenue à le vérifier. Toutefois il semblerait qu’il soit le seul et unique artiste à travailler sous ce label.

La promotion est éreintante, mais terriblement efficace : ses apparitions font boule de neige, il ne cesse d’être réinvité. Après un an, on dit que son visage apparaît sur l’écran des Japonais à chaque fois qu’ils allument leur poste de télévision !

Ils l’adorent. Il a sorti deux albums en japonais (Love Covers I et II). Ce n’est pas vraiment nouveau, car il reprend depuis des années des ballades japonaises dans ses concerts, mais cette fois, ce ne sont plus ses fans qui s’enthousiasment mais le grand public japonais, touché par la justesse de ses interprétations, car il respecte profondément la culture japonaise, et le démontre en chaque occasion. Les ventes de ses albums explosent.

La presse coréenne, magnanime, tant qu’il reste à distance, le cite en exemple comme artiste coréen contribuant au maintien des bonnes relations diplomatiques entre Corée et Japon. C’est dire qu’elle ne peut l’ignorer.

Il fait la connaissance de nombreux artistes japonais, dont ceux qu’il admire depuis toujours, et devient l’ami de son idole, le chanteur Hyde, qui lui composera même une chanson.

Et Yoochun? 

Le sujet reste très difficile à aborder.

Vit-il en Thaïlande ? Il y passe apparemment la plus grande part de son temps, face à un public composé à la fois d’admirateurs thaïlandais, flattés qu’une ex-grande star coréenne leur fasse l’honneur de sa disponibilité, et d’un petit noyau dur de fans indéfectibles qui n’hésitent pas à sauter les frontières. Il affiche désormais une bonne santé, mais une figure éteinte d’une humilité extrême… Les fans parlent positivement de sa gentillesse… mais son estime de lui-même semble réduite à peu de chose. Il lui est désormais interdit de se produire en tant qu’artiste en Corée.

Depuis son arrestation pour usage de drogue en 2020, les fans de JYJ ont pris position. Beaucoup ont choisi de ne plus en entendre parler, du jour au lendemain. D’autres sont restés, avec nostalgie. Cela fait bien longtemps qu’il n’y a plus de débat autour de Park Yoochun sur les réseaux sociaux. Les fans évitent le sujet soigneusement, toute publicité autour de Yoochun étant systématiquement négative. Comme ses démêlés récents avec l’agence Re:cielo, créée par son ancien manager après que son contrat avec C-jeS ait été rompu. La relation de Yoochun avec Re:cielo semble s’être terminée dans un bain de calomnies et d’accusations de part et d’autre, un ultime rebondissement dont on se serait passé. Comme sa relation désastreuse avec son ex-fiancée, inculpée pour trafic de drogue, dont la responsabilité dans ce carnage juridique, financier, professionnel et sentimental, n’est plus à démontrer.

Mais j’en ai déjà trop dit. Les fans de JYJ se sont voulus discrets pour ne pas entacher la réputation de Jaejoong et Junsu. Ils l’ont fait aussi pour que cessent les attaques, car le public coréen est réputé pour être capable de franchir toutes les limites lorsqu’il a identifié un bouc émissaire.

Qu’ai-je à dire de Yoochun ? Ses dernières chansons sont bonnes. Son bon goût et son intelligence ne se démentent pas. Quel dommage que le personnage éteint, à la fois blasé et fragile, qu’il nous donne à voir dans quelques vidéos de concert glanées en Thaïlande, çà et là, n'atteigne plus que rarement la hauteur des performances vocales dont JYJ, après TVXQ!, nous avait régalés.

A noter sa performance d’acteur dans le film coréen indépendant “On the edge”, réellement impressionnante, et d’ailleurs primée. S’il a conservé un peu de passion et d’assurance pour quelque chose, c’est bien là. On attend la suite. On espère bien qu’il y aura une suite.

Désormais, en toute discrétion, sur les réseaux sociaux, les fans de JYJ souhaitant à Yoochun le meilleur, quelque forme que puisse prendre ce meilleur, pour peu qu’il y retrouve la sérénité, manifestent leur solidarité avec la présence de ce petit tournesol : 🌻🌻fleur fétiche pour ses fans depuis la reprise de la chanson Promise of Sunflower, en 2015.

En mai 2022, avec sa nouvelle agence, il entame une série de concerts au Japon. Petit à petit, il reprend du poil de la bête, c’est indéniable. Sa voix revient ! Son sourire aussi. Et ces timides pas de danse dignes d’un septuagénaire, qui se terminent deux minutes plus tard en vraie chorégraphie, mais que faut-il comprendre ? Une énorme appréhension ? Comme a dit un jour Jaejoong: “Ce métier ne devrait pas être aussi dur...” Mais ni Jaejoong ni Junsu ne semblent plus être en contact avec lui aujourd’hui, et ne s’exprimeront pas.

 Vous avez mon avis sur la question dans l’encadré ci-dessous :

Revenons en Corée, en 2019.

Il devient de plus en plus difficile aux médias coréens d'ignorer les deux figures populaires que sont, encore et toujours, Kim Jaejoong et Kim Junsu. Leur public ne va qu’en s’élargissant, touchant différentes tranches d’âge, de différentes nationalités, avec différents styles, tout en conservant une base indéfectible de fans de la première heure. Pendant que Jaejoong conquière le Japon, Junsu a repris le chemin des comédies musicales (Elizabeth, Excalibur, Mozart..), à un rythme soutenu. Ne vous fiez pas au nombre de vues sur Youtube ni aux réseaux sociaux, qui ne rassemblent que les plus jeunes. Regardez plutôt les chiffres des ventes d’albums. Ajoutez à cela le soutien du gouvernement (notamment du Président Moon, dont Kim Junsu est fier de recevoir à en 2019 les voeux de bonne année personnalisés) et le nombre impressionnant d’artistes de K-Pop de la 3e et 4e génération se déclarant fans de leurs aînés (d’où le surnom de TVXQ! : “les idoles de vos idoles*”). Et vous comprendrez qu’au-delà de la logique revancharde, la logique du porte-monnaie finisse par prendre le dessus : la renommée des deux chanteurs n’a d’égale que leur rentabilité. Continuer à les ignorer ne peut être qu’une erreur.

*Pris au hasard: Petite vidéo de Hwasa qui dit aimer chanter Rising Sun lorsqu'elle a un peu bu !😂😂

Première télé pour Kim Jaejoong - Neuf ans après...

Ainsi, en juin 2019, Kim Jaejoong a le plaisir d’annoncer son premier passage à la télévision coréenne depuis… 2010 ! 

Sa stratégie a fonctionné !

Les fans sont en émoi, et pourtant c’est la déception qui finit par l’emporter, car les restrictions demeurent : présenté comme “chanteur/acteur”, vivant au Japon, dans une émission sans aucun rapport avec sa carrière (on y parle vaguement de ses compétences culinaires...). Il est accueilli comme un étranger, et s’il s’en tire haut la main, ce n’est pas sans efforts de diplomatie - croyez-en ma longue expérience de ce genre de visionnage, il était particulièrement tendu dans cette première émission !

Heureusement, l’accueil du grand public est très favorable.

Alors on continue ! Les émissions s’enchaînent. Jaejoong a même droit à sa propre émission de radio “NeighbourhoodYouth”, dans NaverNow*, pendant plusieurs semaines.

Il se dégage de ces émissions une impression de maturité qui impose le respect. L’intarissable bavard semble avoir beaucoup de choses à dire, lorsqu’on l’y autorise, et qu’on ne déforme pas ses propos. Parmi ceux qui le reçoivent en invité, de nombreux artistes coréens témoignent de leur admiration de longue date, c’est un florilège de révélations d’admirateurs secrets, qui n’auraient jamais osé l’évoquer publiquement auparavant !

*Sur JYJ3.net, transcription d'un épisode de NeighbourhoodYouth : la rencontre de Jaejoong avec Moonbin, des Astro, filmé avec TVXQ! lorsqu’il était enfant et une petite compilation.

Faute de s’extasier sur son succès professionnel, la presse annonce qu’il est aujourd’hui, à en juger par son patrimoine immobilier, le chanteur le plus fortuné de l’industrie musicale en Corée du Sud.🤔

De ces premières émissions, je retiens celle-ci, et ce passage, et la lueur d’espoir qu’a représenté ce premier moment où on a pu l’entendre, a capella, chanter quelques phrases. Merci à SBS, une fois de plus.

Fin 2019. Malgré la réapparition surprise de Jaeoong dans les médias, les fans boudent toujours un peu… Jaejoong ne fait encore que des sauts de puce en Corée, et regagne toujours bien vite son domicile japonais.

Tandis que son nouveau fan club japonais, Jae-fans, bat son plein, les fans coréens et les autres, dits “internationaux”, désespèrent de devoir bientôt apprendre le japonais (après avoir, pour certains, déjà fait tant d’efforts pour apprendre le coréen !) pour pouvoir suivre ses apparitions. D’autant que les copyrights japonais, extrêmement stricts, limitent très fortement la diffusion des contenus vidéos. Les fans s’en sont d’abord plaints auprès de C-jeS, avant de comprendre que le producteur n’est plus autorisé à communiquer quoi que ce soit des activités de Jaejoong dès que son avion quitte le sol coréen. A Tokyo, il se retrouve entre les mains de son autre producteur, qui interdit à peu près tout, et particulièrement les vidéos pirates de concerts - les consignes circulent entre les fans : ne vous y risquez surtout pas, sous peine de lourdes amendes…

 Retour de Jaejoong en Corée - Aeyo

2020. C’est dire les proportions des attentes de son public, lorsque Jaejoong décide enfin, en janvier, de retrouver la Corée pour un nouvel album, coréen cette fois.

Les fans débordent d’enthousiasme et parviennent à classer l’album Aeyo numéro 1 des ventes pour quelques semaines (devant le dernier album de Taeyeon !). Mais ils sont déçus, une fois de plus, lorsque la chaîne KBS lui refuse, pour d’obscures raisons, un passage dans l’émission Music Bank, pourtant censée mettre à l’honneur les titres à succès du moment.

Je vous laisse lire les “obscures raisons”.

Il faudra encore attendre…

Junsu progresse, de son côté !

Pour lui, c’est un peu plus facile. Il n’y a aucun moyen de le présenter autrement qu’en tant que chanteur. C’est à prendre ou à laisser. Et pour ne pas risquer de contrarier les producteurs de K-pop, la solution est simple : le présenter en tant que chanteur de comédie musicale, uniquement.

 Quatre mois après Jaejoong, première télé de Junsu !

C’est donc en novembre 2019 que Junsu participera à sa première émission de télévision depuis 2014.

Il y figure en tant que membre d’un jury, pour évaluer de jeunes chanteurs, mais il n’y a qu’un pas entre cette fonction et son métier, et il ne tardera pas à reprendre le micro et être interviewé sur sa propre carrière. Les émissions s’enchainent pour lui aussi.

Il faut dire aussi qu’il a remporté, en août 2019, le “Hallyu Culture Daesang Award”, grand prix remis par la Mairie de Séoul pour la promotion de la culture coréenne. Dans la catégorie “groupe”, ce sont les BTS qui remportent ce même prix - quand je vous dis qu’il ne faut pas se fier au nombre de vues sur YouTube..

Début 2020, Jaejoong et Junsu sont à peu près à égalité dans leur progression médiatique.

 Confinés, mais sur les ondes 

Démarre ensuite la pandémie… Junsu se retrouve désœuvré pour la première fois de sa vie. Plus de concerts, et les théâtres sont fermés. Jaejoong rentre en Corée pour être proche de sa famille. Pour Jaejoong, il ne se passe pas grand-chose sur le plan musical, hormis l’enregistrement de quelques bandes originales (OST) de dramas et animés, dont l’excellent titre Breaking Dawn, composé pour Jaejoong par le chanteur Hyde, dans le style rock japonais. Mais Jaejoong n’aime vraiment pas les concerts en ligne - les “on-certs”, le mot étant aussi hideux que le concept, il faut bien le dire. Dès que les conditions sanitaires le permettent, il se lance dans le tournage d’un nouveau drama coréen, dont on comprend qu’il est très prenant, mais il n’est toujours pas sorti à l’heure qu’il est (septembre 2022), pour des raisons dont on ignore tout.

Cette période est cependant riche en enregistrement d’émissions de radios en tous genres (plus simple pour le respect des consignes sanitaires), et de révélations sur lesquelles je reviendrai plus tard.

 Changement de décor pour Junsu - PalmTree Island

Junsu met en avant ses projets musicaux. Il veut redémarrer sa carrière de chanteur solo, et sort un mini-album. Ce n’est pas tout : en novembre 2021, il annonce son départ de l’agence C-jeS, et la création de sa propre agence, PalmTree Island.

(Où l’on apprend au passage qu’il existait tout de même des contrats entre les membres de JYJ et leur agence, ce dont on se doutait un peu malgré leurs déclarations, même si le départ de Jaejoong au Japon nous démontre que ces contrats n’ont jamais eu de clause d’exclusivité, comme il l’avait dit.)

 En effet, le temps de Baek Chang-Joo et de son implication totale dans la promotion de JYJ est révolu. Baek Chang-Joo ne gère plus directement la carrière de ses artistes. Par ailleurs, C-jeS est devenue une agence de management d’acteurs hébergeant seulement une poignée de chanteurs, et certainement pas un producteur de K-Pop*. Ses méthodes de communication avec le public des fans laissent à désirer. Junsu et Jaejoong ne sont clairement plus sa priorité, particulièrement depuis le renvoi de Yoochun. Il était donc prévisible que ni Junsu ni Jaejoong ne se sentiraient l’obligation de rester fidèles à cette agence.

*Scoop: en 2022 C-jeS a révélé sa décision de lancer un nouveau groupe de K-Pop, M.I.C., avec training, évaluations, sélections, à l'instar des grosses agences. Suis-je la seule à trouver cela étrange ? J'avoue que la stratégie de cette agence m'intéresse de moins en moins, alors souhaitons-leur juste bonne chance, faute de mieux... Passons.

Si Jaejoong ne vivait pas la moitié de son temps au Japon, il est probable qu’il aurait pris lui aussi la décision de quitter C-jeS. Les temps changent…

Jaejoong en 2021 : retour sur le petit et le grand écran !

Quand on n’entend plus parler de Jaejoong, c’est qu’il prépare quelque chose. En juillet 2021, il laisse tout le monde assis avec deux annonces fracassantes : tout d’abord, sa première réapparition à la télévision coréenne en tant que chanteur - il faut la visionner plusieurs fois pour y croire - qui signe l’arrêt définitif de son bannissement des médias coréens. 🤩😂

Si je pouvais vous l’écrire en couleurs arc-en-ciel fluo clignotant, je le ferais !

Voici un extrait de l’émission, typique des émissions de variété coréennes grand public, avec une compétition de chant comme les coréens les adorent. Ne vous attendez pas à la huitième merveille du monde, et la chanson n’est évidemment pas dans son répertoire, mais pour un début, on pouvait difficilement faire mieux.

Les fans pleurent de joie. Je vous laisse apprécier quel degré d’investissement personnel il lui aura fallu pour y parvenir…

Et puis, toujours en juillet 2021, tombe l’annonce de la sortie du documentaire “On the Road - An Artist’s Journey” 

portant sur… Jaejoong lui-même, et je me fais un plaisir de vous adresser le lien vers la version désormais sous-titrée en anglais. (La vidéo est un trailer, voir le lien Google Drive en description sous la vidéo.)

C’est un sous-titrage de fan - merci SteVieOliVie - que vous ne trouverez pas ailleurs.

“On the Road” est un documentaire visant à cerner sa personnalité, plus qu’une rétrospective de carrière - évitons les sujets qui fâchent - réalisé sur l’idée d’un ami cinéaste coréen. Il est fait d’interviews informelles où il faut lire entre les lignes, clairement destiné à un public de fans le connaissant déjà. Paradoxalement, il sera d’abord diffusé sur Netflix au Japon, puis dans un second temps en Corée, dans des salles de cinéma !

Personnellement, je trouve extraordinaire que l’on puisse réaliser un documentaire sur la vie de quelqu’un qui n’a que trente-six ans. Mais je peux vous dire tout de même que cela fait du bien de constater qu’on n’est pas la seule personne au monde à avoir compris l’intérêt de Kim Jaejoong et de son histoire. Dans ce documentaire, toutefois, peu de révélations fracassantes, j’en reparlerai plus loin.

Fin 2021, Junsu et Jaejoong ont le vent en poupe. Je ne ferai pas la liste de leurs émissions de radio et de télévision, ni même de leurs projets musicaux, mais il est certain que leurs horizons professionnels sont plus larges que jamais.

Pour le plaisir : une émission de radio filmée absolument adorable : la rencontre de Junsu avec Minhyuk, des MonstaX, grand fan de Junsu depuis l’école primaire !

Et ces deux petites trouvailles : un OST (pour les novices : Bandes Originales de dramas) pour Jaejoong et cette reprise de Junsu, juste parce que... c'est Junsu, quoi.

Xia - Dimension

Pour clôturer cette partie “rattrapage de l’actu” je choisis ce moment marquant pour Kim Junsu, qu’a été la sortie de son album “Xia - Dimension” en mars 2022, et du titre “Hana”, qui m’a fait particulièrement plaisir.

C’est le premier titre à bénéficier de la promotion de PalmTree Island, la nouvelle agence de Junsu, et l’on repère immédiatement ce qui diffère de ce qu’aurait fait C-jeS. Les souhaits de Junsu n’en sont que plus évidents.

Teaser, dance practice, présence sur Tik-Tok, reels Instagram, shorts YouTube, tout y est, y compris un nouveau lightstick pour ses concerts, et une vidéo un peu criarde, pas franchement au niveau de “Tarantellegra” ou “Flower”, mais la chorégraphie est sympathique, malgré certains éléments un peu “datés” qui rappellent furieusement les chorégraphies de concerts des JYJ il y a dix ans.

Mais je suis convaincue que Junsu s’amuse, il rattrape le temps perdu, avec tout ce qu’il aurait dû faire il y a dix ans, s’il avait pu. C’est une bonne vieille vidéo de K-Pop bien classique, avec toute la panoplie promotionelle qui va avec, même s’il n’ira pas jusqu’à présenter la chanson dans des shows télévisés, parce que… il a quand même trente-cinq ans, et il est assez probable que son public n’est pas là.

La tournée de concerts “Dimension” a démarré immédiatement après, et on attend le premier gala de PalmTree Island en septembre 2022, présenté avec encore de nombreux teasers d’excellente qualité. Bref, Junsu s’éclate, et je suis contente pour lui. Personnellement, j’aime bien Hana, une chanson qui exploite un registre de sa voix que l’on n’entend ni dans ses comédies musicales, ni dans ses ballades japonaises, c’est le pur style XIA, et il entend bien ne pas le mettre de côté. On ne peut que s’en réjouir.

Voilà. Je termine cette partie, beaucoup plus longue que je l’imaginais au départ, avec une note amusante : une des photos teaser du dernier album de Jaejoong, sorti en septembre 2022.

Méconnaissable, mais là encore je suis bien contente que sa promotion ne soit plus essentiellement basée sur l’attraction de son apparence physique, mais révèle aujourd’hui d’autres facettes de sa personnalité “4D”, qui plait tout autant. 

Ce qui est énervant avec Jaejoong, c'est qu'il peut passer des heures à vous parler de la pluie et du beau temps, et on s'endormirait presque - sauf votre respect - jusqu'à ce qu'il se décide, tout soudain, à vous livrer la révélation de l'année, ni vu ni connu, par exemple à la quatorzième minute du V-live le plus anodin, au beau milieu de l’émission de radio la plus gentillette.. Tout l'art du camouflage ? Il faut être aux aguets. Heureusement, beaucoup de fans le sont.

Quant à Junsu, c’est avec sa spontanéité un peu maladroite qu’il nous livre les clés de sa pensée. Il n’a pas eu le temps de se préparer à ce retour médiatique intense, comme a pu le faire Jaejoong face au public japonais, et il semble parfois que les mots sortent trop vite de sa bouche, ce qui nous permet de glaner des informations surprenantes !

Je fais ici un tri des éléments qui m’ont paru les plus marquants. Si vous en connaissez d’autres de la même veine, n’hésitez pas à m’en faire part. Attention, ce n’est pas toujours très gai, vous serez prévenus !

1/ Les années TVXQ!

Face à l’insatiable curiosité des fans avides de révélations sur les années de ses débuts, Jaejoong a tout d’abord expliqué que, lorsqu’il s’agit de TVXQ!, chaque élément nouveau porté à la connaissance du public nécessite l’accord de quatre autres personnes. Il lui est impossible d’obtenir cet accord. Il s’en excuse.

Je me souviens de son air perplexe lorsqu’un animateur japonais lui a présenté un jour une vidéo de concert de TVXQ! 

La question était : la chanson Tonight était-elle chantée en play-back lors de ce concert de 2005 ? Il répond à côté. Le présentateur insiste, alors il noie le poisson en disant : “Elle était déjà tellement dure à chanter pour chacun individuellement…” C’était donc du play-back, on a compris, d’ailleurs Changmin et Yunho avaient déjà fait remarquer qu’ils se demandaient pourquoi un titre aussi difficile avait été confié à leur groupe débutant. Mais comment révéler au public des éléments qui pourraient nuire à la réputation des quatre autres membres ? 

Autant ne pas poser inutilement certaines questions...

2/ La métamorphose de JJ

Jaejoong se sent néanmoins obligé d’en dire plus sur ses propres choix de carrière. La difficulté est que les éléments personnels les plus intimes sont directement liés à ces choix.

Il n’est pas question ici de TVXQ! ni de JYJ, mais de cette métamorphose spectaculaire de son personnage de scène, et même de son style musical, entre l’avant et l’après-service militaire.

Il a révélé dans “On the Road” que son père biologique lui avait rendu visite lorsqu’il était à l’armée. Jaejoong avait alors refusé de le voir, mais accepté une lettre. Il l’a lue. Mais il n’arrive pas encore à se résoudre à accepter cette rencontre, trop difficile.

Cela aurait dû suffire, mais pas pour ses fans. Oui, il y a bien eu l’avant- et l’après-lettre de son père.

Mais sans doute fallait-il aussi qu’il explique davantage dans quel état d’esprit il se trouvait “avant-”. C’est maintenant chose faite.

Lorsque Jaejoong et ses fans en parlent désormais, ils parlent de “rock illness”, sa “maladie du rock”, puisque c'est le nom qu'il lui a lui-même donnée, ou ce qui l’a transformé pour quelques années en personnage surréaliste, mi-ange, mi-démon, déchaîné et envoutant, que personne n’a oublié.

La question est qu’il n’a pas vraiment l’intention d’y revenir. Voici la vidéo extraite d’une des émissions de radio filmées, dans NaverNow, et une traduction en anglais (oui, je sais que vous parlez l'anglais, allez) :

J: Ah, this song is One Kiss, by Kim Jaejoong. Yeaahh !

This Kim Jaejoong was… number one in the country, because he was the “Visual Shock”, perfect for him! (He applauses)

(Laughing) It is crazy, you know, that I am saying this, but…this is because we talked about best visual earlier; but that was for real! Oh God…

(Smiling) At that time, this Kim Jaejoong who sang One Kiss… to say the truth… he wanted to appeal with his looks, this is why he had to do this.

 At that time, this Kim Jaejoong had black nails, his shirts were always wide open, and his eyes… the eyeliner went to the edge of his cheeks. Ha!.. Personally I think that this Kim Jaejoong was cool… At that time…when singing, I was... (bawls out) shouting out… the reason why I sang like that.. I mean, why Kim Jaejoong sang like that, is that he was asked to shout out. Kim Jaejoong’s director back then was Kim Bada. Kim Bada wanted Kim Jaejoong to feel the spirit of rock through shouting. At that time, he had to sing like that and tried hard. And at that time, this Kim Jaejoong slimmed down, his weight reached fifty kilos, the reason was… he had a trauma and could not gain weight. At the time when this Kim Jaejoong got the rock illness, even God could not cure him. Even Buddha could not cure this… but seriously, I really like Kim Jaejoong at that time.

So, honestly: (bossy) Hey, Mr Kim Jaejoong, are you coming back any time soon?… (begging) just one more time, Mr Kim Jaejoong, please… (Smiling) Crazy…

Traduction adaptée de @SteVieOliVie

Je vous laisse digérer et je vous laisse juge ! Je vous fais grâce de mes déductions.

3/ Junsu à l'antenne

On l’a remarqué depuis longtemps : le cheval de bataille de Junsu est sa réhabilitation dans les médias, et de là la défense des droits des artistes de scène en Corée. Tandis que le cheval de bataille de Jaejoong est de préserver le souvenir de TVXQ! (le DBSK des débuts), qui lui est précieux.

 Il ne faut donc pas s’étonner que les critiques les plus acerbes sur l’époque de DBSK proviennent de Junsu, Jaejoong ne faisant généralement état que des meilleurs souvenirs.

Jaejoong a raconté le manque de moyens de leur lancement au Japon : devoir danser avec un micro filaire, avoir trois t-shirts par semaine en tout et pour tout, et devoir se maquiller et se coiffer eux-mêmes. Autrement dit, ne pas se maquiller du tout la plupart du temps, faute de compétences !! Mais les anecdotes de Jaejoong font plus souvent rire que pleurer.

 Junsu est plus acerbe. Comme lorsqu’il raconte le manque de sommeil des cinq garçons - “on était tellement épuisés qu’on pouvait s’endormir n’importe où” - et qu’il leur arrivait de prendre l’avion trois fois dans une journée, de la Corée au Japon, du Japon à la Chine, de la Chine en Corée… on rit déjà beaucoup moins.

Mais ce n’est pas tout. J’ai cherché partout sur internet une vidéo dont j'ai perdu l'adresse. Il s’agissait peut-être d’un enregistrement pirate, toujours est-il que je ne la retrouve pas, mea culpa.

Je vous retranscris de mémoire un extrait de l’interview radio de Junsu, qui était filmé :

Contrairement à Jaejoong, qui s’imaginait devenir fermier (si si), Junsu n’a encore jamais dit ce qu’il avait prévu de faire, si JYJ perdait le procès, s’il ne pouvait plus jamais monter sur scène.

Le présentateur lui demande ce qu’il avait en tête à ce moment.

 Junsu répond : “Je pensais que je pourrais peut-être être prof de chant”.

Le présentateur s’étonne : ”Prof de chant ? Quitte à rester dans un domaine aussi proche, pourquoi ne pas continuer à être chanteur ?”

La réponse de Junsu est spontanée : “Parce que je pensais que je ne pouvais pas ! Si j’avais pensé à l’époque que j’avais les capacités de faire ce métier, je ne serais jamais parti de la SM !”

Junsu réalise quelques secondes trop tard la portée de ce qu’il vient de dire, échange un bref regard paniqué avec le présentateur, tout aussi ahuri, qui change rapidement de sujet….

Alors, c’était comme ça ?

Le manque de considération était tel, et les conditions imposées tellement irréalisables, qu’un chanteur du calibre de Kim Junsu ait pu en arriver à penser qu’il n’était pas fait pour ce métier ?

Ce n’est peut-être pas un hasard si cette vidéo a disparu d’internet…

Sur les dégats psychologiques que peuvent provoquer une vie de paria des médias sur l'esprit d'un artiste par ailleurs particulièrement sain, vous avez aussi l'émission "Oh Eun Young's Golden Counseling Center".

(Contactez-moi si vous voulez la vidéo avec sous-titres anglais. Le déballage de confidences ne devrait pas aller aussi loin, je n'ai pas envie de la poster ici...).

4/ Duo

Je vais tenter de terminer sur une note plus légère : cette vidéo sympa de la rencontre de Jaejoong et Junsu pour une émission de radio commune en septembre 2021.

Et cette bande originale de drama japonais (Sixth Magnitude Star) chantée pour la première fois en duo ! La musique ne me dit pas grand-chose, mais la façon dont leurs styles individuels s’effacent en l’espace d’une minute pour retrouver ensemble les accents de JYJ…

Pourquoi faut-il que les fans de ces chanteurs - moi y compris - soient toujours si nostalgiques, à la première occasion ?

Il y a une part de magie dans cette histoire qui ne cesse de m’étonner. Et lorsqu’elle cessera de m’étonner, je pourrais dire en tout cas qu’elle aura changé ma vision de ce que peuvent être le courage et les difficultés de la vie. 

Pas vous ?

Il y aurait encore beaucoup à raconter, mais je vais m’arrêter là.

Annyeong !