La brève des transports

Articles courts sur sujets d'actualité

Groupe BigBang - Still Life - 2022
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Parenthèse

08 avril 2022 - Le dernier titre de Big Bang me suit depuis trois jours... 😮

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(J’aurais bien appelé cet article « Untitled *», mais quelqu’un avait déjà pris l’idée !😁)


Sur Youtube, il y a un type un peu hors normes, un compositeur - qui s'appelle “Joony” - pour Jun Lee – et ça ne sonne pas terrible, ça rappelle le producteur de J-Pop, Johnny, mais il l’a peut-être fait exprès.

Apparemment, il se fiche de tout sauf de la musique, dans son appart-studio, avec les plaques de mousse isolante accrochées aux portes derrière lui, les valises encore à ses pieds, parce que, ces derniers mois, il voyageait...

Mais maintenant, voilà, regardez ! Sur son écran clignote la cinquantaine de pistes audio qu'il nous dévoile, le casque sur les oreilles, pour expliquer comment séquencer le son d'une flûte, comment il a transformé le bruit d'un coup de fusil pour qu'il nous coupe le souffle - en pleine poitrine - sans nous détruire les tympans, et puis en bas du tableau de couleurs où les pistes se déroulent, il supprime les basses de l'un des deux rugissants - il parle des sons comme s'ils étaient vivants - pour qu'ils ne se battent pas dans la fosse aux lions, dit-il, des graves, il y en a suffisamment. Il a créé une chaîne Youtube pour expliquer comment tout cela se fabrique, la musique pop et la K-pop. Il donne des cours de production musicale en ligne, c'est son métier, et sa compétence tient autant à la qualité de son oreille qu'à sa capacité à traduire en mots les sensations diffuses qui planent autour de lui.

Il n'y croyait plus. Les Rois sont de retour. Il explique... Seo Taiji, H.O.T... Big Bang. S'il ne fallait retenir d'une mémoire sélective que les premiers, les fondateurs, tout ce sur quoi nous sommes assis aujourd'hui...

Pour une première écoute, il lance la vidéo, crie comme un enfant sur le retour de T.O.P. (membre du groupe ayant mis fin à son contrat depuis peu). Pas eu trop le temps de suivre l'actualité, il le croyait perdu pour la cause, mais non, il est là ! La vidéo se déroule sur fond de musique mélancolique - la définition même de la mélancolie, à ne pas confondre avec les classiques ballades, ici on prend un degré de profondeur supplémentaire sous la ligne de flottaison - et Joony n'est pas le seul à rester sous le choc, le charme, l'incrédulité... et la tristesse. Est-ce une chanson d'adieu ?

Big Bang réapparaît pour la première fois depuis quatre ans, avec ce titre à double sens - Still Life - qui flanquerait le bourdon à n'importe qui - même aux plus ignares des non-fans (comme moi), qui les connais si mal et qui pourtant les suis du coin de l'œil, parce que, dans cet univers, on les a tous suivis du coin de l'œil, non ?

Et donc les non-fans, et les grands fans, et les plus ou moins fans, et les toujours fans, ne peuvent pas croire que le pilier de tout le battage de ces seize dernières années de k-pop, le centre de gravité de tout cet édifice de musique imbriquée, bâtie les titres les uns sur les autres, qui pendant des années s'est inspirée d'eux, les a copiés, imités, a tourné autour d'eux, personne ne veut admettre que ce cœur-boussole, repère et poteau, ce cœur vacille... et nous dit, avec délicatesse, et les mots les plus allégoriques qui soient, qu'il est fatigué...

Je n'ai jamais vu autant de vidéos de fans en larmes, et de commentaires sur une vidéo - un MV, pour parler Kpop comme il faut - en si peu de temps. Personne n’ignore le lot d’épreuves traversé ces dernières années.


Mais Joony affiche une bonne quarantaine d'années, alors il se tait seulement. Il a expliqué la similitude avec Abbey Road des Beatles - “vous connaissez les Beatles ?” Il récite le verset biblique, qu'il connaît bien, que l’on voit apparaître, inscrit dans le décor, sur un énorme rocher.

Et puis, tout comme la musique entre dans ses oreilles pour se transformer en mots, il n'est pas orateur, mais après un temps de silence, il se tourne un peu vers nous, sur sa chaise à roulettes, repose son casque et nous dit :

"D'habitude je n'écoute jamais les paroles des chansons. Je n'écoute que la musique, je suis comme ça… Mais cette fois j'ai écouté les paroles… C'est ça l'effet d'une chanson qui vous inspire, qui vous touche et qui vous parle, réellement… Big Bang a toujours fait ça. C'est un groupe qui n'a jamais eu peur de s'exprimer sincèrement, de se montrer vulnérable.

Et je pense vraiment, à la prochaine étape, que si la K-pop veut évoluer, elle doit devenir plus sincère, plus réelle. Les vies et les histoires de ces vies doivent être présentées au public tel qu'elles sont, sans chercher à les enjoliver. Big Bang sait faire ça, BTS sait faire ça, et je suis sûr que d'autres groupes essayent aussi de le faire. Et je souhaite vraiment que la K-pop devienne cette plateforme où les histoires vraies de personnes vraies pourraient être révélées. Pour que toutes les personnes qui écoutent de la K-pop, et surtout les jeunes, soient touchées, et inspirées, pour vivre mieux."

Puis il dit : “Voilà, j’en ai fini de prêcher…” et éteint la caméra.

Jun, je ne te connais pas, mais tes mots sonnent plus juste que tout ce que j'aurais pu en dire. Je te souhaite longue vie dans le métier, et que ton rêve, qui est aussi le mien, se réalise !


J’apprendrai plus tard que Jun Lee, ou plutôt Lee Jun, écrit des titres pour Monsta X, Super Junior, SF9…Sous ses dehors farfelus, il est reconnu dans le métier depuis bien longtemps.

Voici le verset de la Bible : « Tu as transformé mes pleurs en une danse de joie.

Tu m’as ôté mes habits de deuil pour me revêtir d’un habit de fête...» Psaume 30.11, dit Psaume de David, Ancien Testament.

Pas de fête ni de danse dans cette vidéo, mais peut-être un espoir de joie ?

Il y est question de Vivaldi – évidemment Les Quatre Saisons, représentées chacune par l’un des quatre membres du groupe – et Tchaïkovski - le Sacre du Printemps, peut-être ? (L’histoire d’un sacrifice rituel dans l’espoir d’un renouveau, si je ne m’abuse ?)

Mais aussi Shakespeare, Midsummer Night’s Dream – la scène finale ? « Ombres que nous sommes… ». « Si le spectacle vous a déplu, dites-vous que ce n’était qu’un mauvais rêve… ». Dans une des scènes, G-Dragon esquisse vaguement une révérence à un public imaginaire...

(Au passage, il n’y a que moi à qui la coupe de cheveux de Daesung rappelle celle de Jim Morrison ?)

Et enfin le titre, « Still Life », dont j’espère que les fans n’ignorent pas qu’il signifie « nature morte », figée, (still = immobile) hors du temps, comme cette horloge sans aiguilles dans la vidéo. Même s’il signifie aussi, bien sûr, mot à mot : « encore de la vie ».

J’affabule.

Big Bang a de toute façon refusé toute promotion autour de ce titre - dont il ne fait pas de doute qu’il sera tout de même sous peu un record de ventes ! - n’ayant aucune envie d’être assaillis par mille questions auxquelles ils n’ont pas envie de répondre. Mais ce n’est pas un jeu.

Car il y en a presque trop. Trop de références, car trop d’événements ces dernières années, et si l’humilité qui se dégage de cette chanson n’est pas une nouveauté venant de ses auteurs, sa profondeur nous accable, et je crois que c’est exactement de cet accablement qu’il s’agit.

Ce n’est pas que les Big Bang souhaitent pousser en dépression la moitié de leur public, mais plutôt qu’ils ne souhaitent pas mentir et dissimuler. Ces dernières années furent éprouvantes, ont remis en cause bon nombre de leurs repères, et si le temps reste figé aujourd’hui, avant de passer à autre chose, je crois tout simplement que c’est parce qu’ils ont souhaité cette pause de recueillement. Cet entre-deux.

Parce qu’il est certain qu’ils vont passer à autre chose, dieu sait quoi, mais quelque chose, et avant de repartir à la conquête des records de succès, ils nous demandent simplement de prendre ce temps de pause.

Je crois vraiment que la réponse est là. Il y a un deuil à faire de toute une époque, révolue, bénie sans doute aujourd’hui. Suivie de l’enchaînement de catastrophes qu’ils n’avaient pas vu arriver, même si l’on sait que certaines étaient déjà redoutées, mais pas à ce point-là : un membre en prison, un autre au bord du suicide, une maison de production en chute libre avec la démission de son fondateur historique, sur fond de scandale national... puis le silence forcé du service militaire, puis l’impossibilité, pour cause de crise mondiale, de remonter sur une scène pendant encore deux ans supplémentaires… Excusez du peu. On croirait presque voir revenir les années soixante-dix déjantées, pour un mauvais film américain. Mais dans le monde actuel de la musique coréenne, cela ne passe pas, et je ne suis même pas sûre que cela se soit déjà produit.

Moi qui ai écrit l’histoire d’un autre groupe à succès flingué en plein vol, resté traumatisé pendant des années de n’avoir pas pu exprimer convenablement ce qu’a été leur séparation, j’admire le geste, le défi au marketing, le refus de l’obligation de paraître sous des dehors triomphants pour le come back de l’année. Bref, la sincérité. L’histoire est effrayante, certes, mais réelle, incontournable, et indigeste.

Donc, c’est peut-être la fin de Big Bang, ou c’est peut-être juste une parenthèse. Mais je suis sûre que tout ce qu’ils demandent aujourd’hui, c’est que nous écoutions ce qu’ils nous disent, ici et maintenant, et que nous mettions de côté nos attentes - démesurées, il faut bien le dire.

Pour beaucoup, cette parenthèse à suspense va être un supplice… Mais je suis sûre qu’elle leur fait du bien en ce moment.


Pour toute référence à l’histoire et au rôle de Big Bang et G-Dragon dans la musique coréenne, pour le scandale du Burning Sun, pour l’arrestation de Seungri, et le départ de Yang Hyun-suk de la YG Entertainment, je vous laisse consulter internet.

*Untitled, 2014 - titre de G-Dragon, album Kwon Ji Yong, 2017


Merci à Lee Jun pour ses vidéos inspirantes: Joony - kpop producer reaction to Big Bang - Still Life

Ensemble... ou pas

11 mars 2022 - La Corée du Sud vient d'élire son nouveau président.

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Ce n’est pas que l’actualité ait manqué de piquant ces dernières semaines. Mais je m’étais dit que je ne ferais pas de politique sur ce blog. Enfin, tout de même...


La Corée du Sud a élu le 9 mars 2022 son nouveau président.

A ceux qui se posent la question – qui m’ont posé la question - voici un tableau, dont les chiffres semblent honnêtes, établi par Yonhap News.

Pour chaque tranche d’âge : 20 / 30 / 40 / 50 / 60 ans

- la première ligne représente la population masculine (nam ),

- la deuxième la population féminine (yo).

Le candidat en bleu est Lee Jae-Myung, du parti démocrate. Le rouge est le vainqueur, Yoon Suk-Yeol, représentant du parti du Pouvoir au peuple, nouveau président coréen.

L’impressionnant coude à coude s’est conclu avec 48.56% pour le nouveau président, contre 47.83% pour le candidat démocrate.

Le nouveau président Yoon Suk-Yeol fait partie des (nombreux..) candidats coréens ayant défendu l’anti-féminisme (si si) dans ses arguments de campagne.

D’où l’étrange graphique ci-dessous :

Yonhap news - élection présidentielle Corée du Sud mars 2022


Je crois profondément qu’il est des sujets qu’il faut s’abstenir de juger de loin. Ce n’est pas parce que la Corée du Sud nous parait parfois toute proche qu’il nous est permis de discourir dans le vide de sa politique intérieure. Je vous laisse lire la presse.

Mais, depuis que je m’intéresse à ce pays, j’ai déjà vu à plusieurs reprises ses prises de positions influer sur l’imagerie des vidéos musicales coréennes.

Ainsi, avec la pandémie de ces deux dernières années, et la nécessaire cohésion dans l’effort de lutte contre le virus, on avait vu apparaître quelques vidéos à la symbolique militaire, avec drapeaux, rythmique de tambours, et remise à la mode des chorus à pleine voix pour les groupes masculins. C’était de bon ton, et tant mieux si cela a pu en aider certains à se sentir soutenus, soudés dans les difficultés.

Voir plus haut la vidéo de Oneus – Come back home – titre sorti en pleine pandémie en juillet 2020, pour un succès immédiat.

(N.B. Loin de moi l'idée de réduire cette vidéo, que j'aime beaucoup, à une symbolique simpliste. Je parle seulement des éléments utilisés.)


Cette fois, je suis curieuse de voir ce que ça va donner.

Quand je pense que j’ai entendu dire il y a à peine quelque semaines que la « nouvelle masculinité » des idoles de K-Pop s’était définie ces dernières années en réaction à la « masculinité toxique » de certains standards de dirigeants occidentaux… (Ce n’est pas moi qui le dit, c’est la professeure Hong Seok-Kyeong ; voir mon dernier dossier.)

Pour ceux qui ne le sauraient pas, la communauté K-Pop est composée de femmes à 90%.

On croise les doigts pour la suite des événements…

🤔🤔


14 mars 2022 : Le jeune Mingyu, du groupe Seventeen, est accusé de s’être affiché vêtu d’un pull rouge vif quelques jours avant l’élection. (!!)

J’apprends, non sans amusement, qu’afin d’éviter de dévoiler leurs intentions de vote, les coréens ont pris soin, ces derniers jours, de s’abstenir de porter des vêtements de couleur rouge, ou bleue, de manière à ne provoquer personne.

Mingyu est-il anti-féministe ? Les fans s’interrogent. L’obligera-t-on à se prononcer sur la raison de ce geste ?

On soupire... et je crains que ce ne soit que le début.



dépliant publicitaire Picard nouvel an chinois 2022

Le goût de l'Asie

24 janvier 2022 - Bientôt le Nouvel An lunaire !

Les supermarchés ont fait le plein.

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Vous l'avez reconnu ? C'est le dépliant publicitaire de chez... Picard ! Non, bien sûr, ce n'est pas nouveau, on y trouve du bibimpap depuis longtemps.

Mais cette fois, on est passé un cran au-dessus, et ça me fait bien plaisir :

Une enseigne française renommée vante des produits d'Asie en affichant une inscription en coréen !

Et non en caractères chinois ou japonais.

La vitesse à laquelle la Corée s'est fait connaître en France continue de m'étaper. Qui aurait dit il y a cinq ans qu'on trouverait un jour des cosmétiques coréens dans les Monoprix ?

Et la vision de Kai (Exo) en grand format pour Gucci dans les vitrines des opticiens, ça m'a fait un choc l'année dernière ! Dommage que si peu de personnes, en dehors des fans de K-pop, bien sûr, le reconnaissent.

Alors bien sûr, 아시아의 맛 ne signifie pas "Vivez l'Asie", mais ce n'est pas cela qui m'ennuie.

Parce que quelque chose m'ennuie tout de même dans ce dépliant, et il m'a fallu un moment pour mettre le doigt dessus :

Un bon vieux réflex de traductrice, sans doute : où est passée l'obligation, comme pour toute affiche publicitaire, d'insérer l'astérisque en fin d'une inscription en langue étrangère (non française) pour renvoyer en petits caractères, tout en bas, à la traduction française de l'inscription ? Ces caractères coréens, c'est juste pour le plaisir du graphisme ? Bon allez, j'en demande trop.

Patience.. ce n'est déjà pas mal du tout. On va y arriver !

En attendant, je m'en vais bientôt tester le kimchi de chez.. Carrefour (oui !) et puis, pour le plaisir, revoici l'affiche Gucci photographiée pas loin de chez moi :


Affiche publicitaire optique GUCCI Kai Exo modèle

Feel the Rythm!

15 décembre 2021 - Y a-t-il encore des retardataires qui auraient raté les vidéos de l’Office du Tourisme Coréen ?


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« Imagine Your Korea ». Tout un programme !


Mention spéciale pour celles de Seoul : « Feel the Rythm » Yeah!


Hasthag : Cheer Up the World – ça, c’est sûr !

Oui, encore une fois, imaginer et non découvrir… ce que l’on redoute toujours un peu dans l’exploitation du fantasme coréen. Mais chaque lieu, chaque image, sont minutieusement choisis. Et de nombreux morceaux chantés sont des adaptations de chants populaires traditionnels.


L’interminable et incroyable série a rassemblé trente millions de vues sur ses dernières vidéos !

Est-ce vraiment cela la Corée ? Peut-être pas, mais ce n’est pas si grave. Toute la subtilité réside dans le fait de ne pas vraiment essayer de le faire croire. Juste de rêver qu’effectivement, avec de telles richesses, il y aurait de quoi bâtir un paradis. Ces vidéos sont sans paroles. Elles ne parlent pas, elles évoquent.

Alors laissez-vous aller à ce grandiose hymne national mâtiné d’auto-parodie, où tous les personnages – au look d’inspiration Daft Punk et aux couleurs LMFAO – tous devenus acrobates, sportifs, danseurs - se rassemblent et se croisent au fil des excursions, sur les plages, dans la rue, sur le parvis des monuments historiques - sur les rythmes les plus étranges – oui, entre autres, du pansori ! - en tout cas remixés hip-hop avec une originalité indéniable – réunissant tous les âges et toutes les couleurs de peau.

Le hanbok cotoie le survêt’ Adidas et les Ray-Ban, on rappe dans les temples bouddhistes, en laissant de côté un instant tous les discours sur l’appropriation culturelle – pour ceux qui ont suivi ces récentes controverses coréennes : oui, ce sont bien des dreadlocks que j’ai aperçu dans l’une des vidéos – avec bonhommie, sur fonds de ciel limpide. Pas de pollution ? Et pas de masque non plus, hein, on en oublierait presque que les premières vidéos sont sorties en pleine période de fermeture des frontières, mais…

Ca fait du bien de rêver un peu, et après tout, si la Corée souhaite nous offrir du rêve, peut-être est-ce tout simplement parce qu’elle ne cesse jamais elle-même de rêver, de se réinventer, d’ambitionner…

Le marketing visiblement hors de prix est aussi subtil que puissant, et, sur le fond, l’énergie vitale, l’intelligence, et la créativité qui s’en dégagent, sont authentiques.

Une fois de plus : bravo !

Voici quelques liens vers mes préférées :

Feel the Rhythm of Korea - Seoul

Feel the Rythm of Korea - Mokpo

Feel the Rhythm of Korea - (City parody version) Mokpo

Feel the Rhythm of Korea – Jeonju

Feel the Rhythm of Korea - Daegu





Crédit images

Index : Exposition Centre Culturel Coréen, Paris - Photographie : Marianne Weller

Footer : Collections du Musée du Quai Branly, Paris - Photographie : Marianne Weller


Parenthèse : photo promotionnelle BIGBANG - Still Life - YG Entertainment - 2022

Le goût de l'Asie - Dépliant publicitaire magasins Picard - semaine du 17 janvier au 6 février / Gucci Eyewear campaign - NiNi and Kai, Exo - 2020

Autres photographies : Marianne Weller