Idoles, le livre

Je peux bien l’avouer, à la première lecture, cette aventure aurait bien pu se dérouler dans n’importe quel pays du monde. En Afrique, peut-être ? Dans un pays ravagé par la guerre, au siècle dernier ? N’importe où. Je ne voyais que les individus, leur parcours, leurs énergies conjuguées.

Dès les premiers éléments rassemblés, j’avais cru tenir le cadre idéal de l’histoire que j’avais envie de raconter, des péripéties que j’avais envie de voir s’enchaîner, et je me souviens encore de la vision fractionnée que j’en avais, en reflet, ultra simpliste. Je voyais des silhouettes entrer et sortir du champ, au rythme de dialogues et d’épisodes encore inconnus, mais qui allaient se construire peu à peu, j’en étais sûre. Bref, une vision extraordinaire, un rêve d’invention comme le guettent tous les écrivains.

Sauf qu’il n’y avait rien à inventer. On m’a souvent fait remarquer que j’avais beaucoup de respect pour cette histoire. Forcément ! Tout était là. Il suffisait de se mettre au pas de la réalité. J’’étais stupéfaite : c’était une petite merveille. Elle existait déjà ! 

Je l’ai d’abord abordée à travers le regard des fans, et ce que je redoutais le plus, c’était qu’elle ne soit pas réelle. Je me dis parfois que si j’ai fait toutes ces recherches, c’était juste pour arriver à prouver que les fans ne se trompaient pas : que tout cela était vrai, sincère, et admirable. Que ces cinq jeunes aient réellement vécu, souffert, aient réellement tout donné pour le rêve de leur vie, aient réellement failli être broyés de l’avoir perdu, qu’ils se soient battus comme des fous avec toutes les armes qu’ils aient pu trouver. Les fans ne se trompaient pas. La vie est parfois supérieure au roman.

Ma contribution

Cette histoire, c’était un mille-feuilles : j’ai d’abord découvert le parcours incroyable de Kim Jaejoong, et là il faut comprendre ce que la Corée a pu vivre dans les années de sa naissance pour comprendre ce qui a pu lui arriver. 

Ah, c’était donc aussi une invitation au voyage !

Et puis j’ai découvert TVXQ!, la séparation, JYJ... J’étais stupéfaite : « Mais qu’est-ce que c’est que ce pays ? »  J’attaquais mes premières lectures sur la Corée, et je ne pouvais pas croire qu’une société aussi développée, si sensible et manifestement si intelligente, ait pu produire une telle aberration. C’est qu’il fallait chercher bien au-delà de la surface pour comprendre ce qui peut inciter une nation civilisée à bannir du jour au lendemain, et pour dix ans, les artistes les plus adulés de leur génération. Je n’ai toujours pas terminé cette quête de sens aujourd'hui… J’ai juste foi en l’avenir, j'ai appris et je comprends mieux. 

Et tant qu’à parler des choses qui fâchent, disons-le : s’il y a bien une chose qui m’a aiguillonnée et poussée à écrire, c’est sans doute le fait de savoir que tant de fans souhaitaient que cette histoire interdite ne tombe pas dans l’oubli… alors que personne n’osait encore le faire. Evidemment, lorsque vous savez qu’il ne faut pas l’écrire…  vous avez encore plus envie de le faire.

Moi aussi, à distance, je devais apporter ma contribution.

K-Pop !

Et la musique ! J'ai encore beaucoup à dire à ce sujet. Comment avons-nous pu en Europe passer à côté de tels phénomènes de popularité sans jamais en avoir entendu prononcer une seule fois les noms ? TVXQ!, Super Junior, SNSD ? Pas même Big Bang ? Non… jamais entendu parler…

Faut-il le dire ? Lorsque j’ai commencé à écrire, je ne comprenais à peu près rien à la musique de la deuxième génération, donc à la musique de TVXQ! Même chose pour cette tension désespérée dans les concerts de JYJ, face à leur public de forcenés, inébranlables dans leur défense d’une cause impossible… tout cela est incompréhensible, et vaguement étrange, sans explication et hors contexte.

Comprendre le contexte de cette histoire m’a pris dix fois plus de temps que de la comprendre elle-même. Mais la richesse de la Corée, et de sa musique, se sont bientôt superposées à celle des personnages, pour mon plus grand ravissement. 

Idoles est un parcours d'aventures et de découvertes, les leurs, les miennes. Je me devais de les partager.

Sans plus attendre :

Je vous en donne ici un aperçu. Et avec la présentation du groupe (des groupes, en fait), je vais commencer par satisfaire la curiosité de ceux qui ont lu mon récit sans en connaître les protagonistes. Faisons-nous donc plaisir, avec ce que le livre ne permettait pas : mettre enfin des noms sur des visages, et des visages sur des noms. Photos, vidéos, et musique !