Manifesto

Et si on faisait table rase ?

Oui, ce n’est pas la peine de le cacher, ce blog prend des allures de friche dans laquelle je ne fais plus pousser grand chose depuis un certain temps.. Mais pourquoi donc ? Un soudain désintérêt pour la Corée ? L’ Asie ne me fascine plus ? C’est un peu plus compliqué que cela.

Et il est temps de se poser les vraies questions. J'ai même tenté de dépoussiérer mes vieilles carte mentales, c'est dire ! (Vive GitMind, si vous connaissez.) Je voulais voir s’il y avait moyen de produire ici quelque chose qui me corresponde davantage. Oui, l’heure est venue du brainstorming et de la remise en question.

Et si c’est par souci de cohérence que j’écris ces lignes, je le fais aussi parce que mes raisons peuvent faire écho à celles d’autres que moi.

Explication de livre

Tout d’abord, il faut faire un retour en arrière sur ces deux dernières années où la traîne du succès de mon livre s’est petit à petit dissipée jusqu’à ne plus être qu’un lointain souvenir…

Bien sûr, je n’ai pas la disponibilité des youtubers ni la motivation des journalistes dont c’est le métier. Traduction : je n’ai vraiment, vraiment pas tout ce temps à consacrer à ce blog.

Je pourrais dire aussi, d’ailleurs, que je n’ai pas le temps pour un autre livre, n’étant pas auteure de profession. Mais invoquer cette raison ne serait qu’un mauvais prétexte. Fallacieux, comme on dit.

En fait il faudrait plutôt commencer par dire que mon livre a été la dissection d’une époque bien particulière, une période de la K-Pop qui est révolue aujourd’hui, et je ne me vois pas aujourd’hui tenter de proposer sa lecture à qui que ce soit en recherche de compréhension de la K-Pop d’aujourd’hui. J’ai écrit sur la K-Pop des années 2005-2010, elle est aux antipodes de ce qu’est devenue la K-Pop d’aujourd’hui. A la sortie de mon livre en 2020, j’expliquais les racines de ce qu’était la K-Pop de 2020. Entre temps, tant d’événements se sont bousculés dans l’industrie musicale que je suis pas sûre qu’il y ait encore un sens à se référer à la Hallyu de 2005 pour expliquer son positionnement actuel.

Bref, il n’est plus question aujourd’hui d’une quelconque démarche visant à me faire connaitre ni à assurer la promotion de cet ouvrage, même s’il restera toujours un souvenir extraordinaire et totalement hors normes dans ma petite vie. 

En fait, je ne pensais pas que j'en viendrai un jour à dire "ne le lisez pas" à qui tente de comprendre l'actualité K-Pop d'aujourd'hui. Forcément ça ne simplifie pas les choses quand on souhaite avoir un discours cohérent, mais il faut être honnête : ouvrez Idoles uniquement si vous voulez comprendre les origines de la K-Pop, et le "Dark Age of K-Pop", comme on le surnomme aujourd'hui, de la 2e génération. Pas si vous souhaitez comprendre la K-Pop d'aujourd'hui. Pour cela, tournez-vous plutôt vers les excellents L'énigme K-Pop de Christelle Nabor,  ou K-Pop, naissance d'un empire culturel de Laura-Esmeralda Salgon. 

(PS. un certain passage du livre de L.E. Salgon me laisse à penser qu'elle a lu mon livre. Je ne l'ai jamais rencontrée. J'en suis plutôt fière !)

Mais tous ceux qui ont écrit sur la Corée savent que son actualité suit un rythme effréné et que tout finit par se dissoudre... "obsolescence programmée" pourrait être estampillé sur chacun des livres que l'on trouve en librairie sur le sujet aujourd'hui.

Enfin, quoi qu'il en soit, la promotion de mon livre n’était pas le but de ce blog, que j’avais ouvert pour expliquer davantage tout ce que je n’avais pas pu faire entrer dans mon livre, justement. En attendant le suivant. C’était le plan. 

Mais je n'en suis plus très sûre aujourd'hui.

Ground Zero

Concernant la Corée, ce n’est pas que je sois passée à autre chose, c’est que je suis passé au travers du miroir, simplement parce que j’ai souhaité aller plus loin. Et plus loin… il n’y a plus grand monde, malheureusement.

Il y a un an de cela, je suis sortie de ma tanière pour râler ouvertement pour la première fois en soutien à un groupe de Youtubeuses, fort sympathiques, ayant poussé un grand coup de gueule sur leur chaîne contre la fascination exagérée des jeunes d’aujourd’hui pour des aspects de la culture coréenne et de la Hallyu qui ne font que renvoyer en boucle à une vision caricaturale et simpliste de la Corée. Oui, on peut aimer la Corée mais en même temps être fatigué du rabâchage d’anecdotes aujourd’hui connues de tous, s’insurger contre la répétition à l’infini des mêmes photos sur les même lieux hautement “instagramables”, et blâmer tous ces posts dits éducatifs qui ne dépassent jamais ce que j’avais appelé le “plafond de verre”. De même pour les nombreux sites d’aide à l’apprentissage du coréen, qui bien souvent ne dépassent pas le premier niveau.

N’y a t’il vraiment aucun espoir de voir un jour s’approfondir la connaissance de la Corée au-delà de ces clichés ? Pourrait-on passer au chapître 2 du manuel, s’il vous plait ? 

Difficile…

C’est que la poudre aux yeux est très puissante, et elle continue de fasciner un public jeune - très jeune - constamment renouvelé, constamment en apprentissage, donc avec qui il faut en permanence repartir de zéro jusqu’à ce que … leur intérêt pour la K-Pop, les ramyen et les dramas s’émousse… jusqu’à disparaitre. Ils laissent ensuite la place à la “classe” suivante - c’est comme à l’école, on recommence tout de zéro avec de nouveaux élèves à chaque rentrée. Et donc il n’y a jamais réellement de progression, quand vous vous situez naturellement du côté de ceux qui veulent aider à comprendre, à vulgariser, à décortiquer l’actualité. Ce n’est qu’un éternel recommencement.

Il fut un temps - à peu près à l’époque du scandale du Burning Sun - où il était devenu à la mode de critiquer la Corée : “l’envers du décor”, “ce que je déteste en Corée”, “pourquoi je suis rentrée en France”, le bashing dans toute sa splendeur… Là encore les vidéos ont tourné à l’infini sur les réseaux jusqu’à l’écœurement. C’était nouveau et un peu plus sincère. Mais ce n’était pas tellement plus profond.

Les non-initiés

Et puis il y a les non-initiés, les "européano-centrés"- terme employé un jour par mon éditeur dans un de nos échanges - qui représentent la plus grande part du public adulte que j'observe autour de moi.  

Ceux qui n'ont aucun intérêt particulier pour ce pays, ni même pour l'Asie en général, mais surtout qui ont lontemps été victimes de désinformation. Bien sûr, on a pu constater ces dernières années la montée en puissance de la Corée dans le monde, partout, en Europe et aux Etats-Unis - et c’est avec un plaisir évident que je remarque à quel point l’énorme masse des fans d’aujourd’hui est capable de faire pression sur les médias occidentaux pour les pousser à des contenus presse et télévisés de meilleure qualité quand il s’agit de la Corée, à quel point le public soutenant l’Asie est puissant et entendu lorsqu’il s’insurge contre toutes les remarques déplacées, pratiquement toujours de la discrimination raciale, que les Etats-Unis continuent à nous servir régulièrement. (Bon, ce n’est pas tellement mieux en Europe, d’accord.)

Il y a du progrès, mais on est encore tellement loin du compte et toutes les analyses actuelles restent bien superficielles. 

Aujourd’hui, certes, lorsque les médias français abordent le thème de la Corée, je suis agréablement surprise d’écouter de temps à autre des émissions où pratiquement tout est exact, à quelques détails près généralement excusables. Cinq ans en arrière, je sortais de ces visionnages rouge de colère devant les énormités entendues. Ce n’est plus le cas. Mais quel est l’intérêt pour moi d’écouter des émissions dont je connais d’avance le contenu à 99% ? De même que tous ces livres récemment publiés sur la Corée.. il y en a beaucoup que je lirais volontiers, mais.. vais-je en retirer plus de 5% de connaissances que je n’ai pas déjà ?

Il y a en fait un tel retard de connaissances, une telle absence de curiosité, du côté du grand public occidental... Comme on le dirait à l'école, mais cette fois c'est bien du public adulte que je parle : "les bases ne sont pas acquises"! Et lorsqu'il s'agit du public adulte, ce n'est même pas du Ground Zero qu'il faut partir, c'est plus souvent du cinquième sous-sol, tant les préjugés sont enracinés. Alors, quant à chercher à aller plus loin...

Bien sûr, mon livre a remporté plus de succès auprès d'un public d'âge mûr (ce que je n'attendais pas, pour tout vous dire 😄😄) mais il s'agissait de mes propres découvertes et ressemblait à un parcours d'initiation. Après quoi, ayant déjà effectué ce parcours, j'avais plutôt envie d'aller de l'avant et d'approfondir que de devoir redire la même chose, forcément.

Pas de contenu

Pour moi la première difficulté est là aujourd’hui. A l'observation des contenus paraissant dans les médias, on comprend vite où se situe la limite de l'intérêt du grand pulic, comme de celui des fans, et ce n'est pas fanchement motivant.

Aujourd'hui il n’y a plus vraiment de contenus qui m’apprennent grand chose en dehors des livres d’histoire et de la lecture du Choseon Ilbo, et je vous assure qu’il n’y a aucune prétention dans cette déclaration, c’est juste à mon avis le point de vue de nombreux fans de la Corée qui se sont petit à petit désintéressés du sujet parce que… soit vous partez y vivre si vous voulez vraiment en comprendre plus, soit vous vous résignez à entendre encore et encore les mêmes sempiternelles rengaines. Les filles de VeryFrenchTrip, qui n’en sont plus à leur premier séjour en Corée, s’amusaient récemment dans une de leurs vidéos, au visionnage d’un documentaire français “Est-ce qu’on va encore entendre “la Corée, un mélange de traditions et de modernité”? Oui, moi aussi, j’ai dit cela… En 2019. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts.

On en est là. Comme vous pouvez le constater, je ne suis pas la seule à en être là. Malheureusement je connais aujourd’hui plus de personnes ayant tiré un trait sur leur passion pour la Corée que de personnes cherchant encore à la poursuivre. Parce que le “plafond de verre” vous cloue au sol et que tout le battage médiatique des jeunes koreaboos (j’exagère en employant ce terme, je sais, mais vous avez compris) ne vous intéresse plus. Aussi parce que le public est jeune, vraiment jeune, bien trop pour s’intéresser à des sujets traités en profondeur.

Non, je n’ai plus besoin qu’on m’explique ce qu’est un chaebol, ce qu’est la tour Namsan ou le Lotte World, je sais comment on fabrique le kimchi, pourquoi il n’y a pas de quatrième étage dans les ascenseurs, comment font les Seven Eleven de Seoul pour être ouverts sans personnel à trois heures du matin, pourquoi les trains sont bondés à l’approche de Chuseok, le système éducatif et les services de santé, tous les clichés sur la chirurgie esthétique, Jeju, Busan, les fêtes traditionnelles, Cheot-dol, et même le Pepero Day … n’en jetez plus !! Par pitié…!

Mea culpa

Il faut aussi se rendre à l'évidence, mon point de vue sur la Corée ne peut pas être le même que ceux de nombreux afficionados : non, je ne prépare pas mon prochain séjour en Corée, même s’il viendra en son temps, bien sûr. Mais j’ai largement dépassé l’âge du PVT, et il va sans dire que quand vous avez un bon job, un mari, un enfant, une maison, et toute votre vie en région parisienne, vos envies d’ailleurs ne vous portent pas vraiment vers l’expatriation à l’autre bout du monde.

Mon point de vue est celui d'une personne adulte travaillant depuis la France dans un environnement international. Ne pensez pas qu'avoir de l'ouverture d'esprit est une qualité en soi : cela s'apprend sur le terrain. Il n'y a pas de quoi s'en glorifier. Je cotoie un environnement non-français depuis mes dix-sept ans, et le contact permanent avec d'autres cultures, d'autres nationalités, d'autres langues, est la seule vraie manière d'y parvenir - non, je ne vous dirai pas où je travaille. Bref, je travaille avec des Coréens et m'intéresser à leur culture fait partie de ma vie, de mon périmètre, de mon quotidien, je suis l’actualité coréenne comme celle de mon propre pays (et de bien d’autres, en fait). Tout cela entrecoupé par les derniers dramas, les derniers come back de mes groupes préférés, un petit concert de temps en temps quand ils nous font l’honneur de leur passage à Paris, mes playlists aux petits oignons dont je ne peux même pas envisager de me passer, et de temps en temps un tour vers le dictionnaire car je n’ai pas le temps d’apprendre le coréen, non, malheureusement, mais ça ne m’empêche pas de continuer à progresser tout doucement sur mes bases, après avoir passé trois ans à travailler intensivement. Et un bon roman coréen - surtout les classiques ! - de temps en temps, ou un livre d’histoire.

Pour les manifestations autour de la Corée à Paris, même constat que précédemment. Je crois que j’en ai fait le tour depuis longtemps, qu’il s’agisse du petit rassemblement de l’association de quartier, des événements du soit-disant café le plus branché de Paris (pff...) ou de la très décevante Korea Expo du Parc des Expositions de Versailles récemment... Je vous ferai grâce de mes commentaires sur tous ces événements, ou tentatives d'événements, sinon je vais devenir franchement désagréable. Pour tout dire, je préfère aujourd'hui les éviter.

Alors, vous l'aurez compris, la question n'est pas de savoir si j'ai encore quelque chose à dire, ni si l'Asie m'intéresse plus ou moins qu'auparavant. 

La question qui me freine aujourd'hui, dans tout ce que je pourrais écrire, c’est le public. Ou plutôt l’absence de public.

Quand vous savez que la journaliste de K-Pop américaine Tamar Herman, que j’ai encore vu récemment à la télévision coréenne (je n’arrive plus à retrouver l’émission. Etait-ce KBS ou MBC?) se contente d’un petit blog confidentiel pour exprimer ses points de vue, entre deux interviews où elle se prend régulièrement de plein fouet les commentaires haineux des fans d’un bord ou de l’autre, dès qu’elle a le malheur de prendre position…

On comprend que vivre du journalisme sur la Corée, et qui plus est sur la K-Pop, est un sport à géométrie variable, où il faut savoir suivre le sens du vent et aussi savoir taire ses opinions quand elles ne sont pas dans la droite ligne de conduite que voudraient imposer des fans de quatorze ans tentant désespérément de décrypter une actualité qui les dépasse. Je suis très méchante, oui, mais il y a de quoi perdre patience. Et si je poursuis sur ce blog, ne soyez pas surpris, je vous en donne ici les raisons. Je ne vais plus me priver de dire les choses comme je les pense, quitte à en égratigner certains. (C’est l’avantage d’être indépendante, haha).

Et je pourrais tout aussi bien égratigner les journalistes en question, dont celle citée plus haut, qui n’a a priori pas eu le cran de dire ce qu’elle pensait de l’affaire Min Hee Jin… elle a sans doute souhaité préserver sa carrière, mais je dois dire que désormais, j’y regarderai à deux fois avant de plonger tête baissée dans la lecture de ses opinions. 

Pourrais-je écrire un autre livre sur la K-Pop? 

Oui, certainement. En fait, j'ai déjà une centaine de pages en magasin !

Mais là encore, le constat est triste : il existe aujourd’hui tellement peu de livres sur la K-Pop en France que je suis pratiquement sûre de trouver un éditeur sans difficulté si je m’y attèle - la K-Pop, ça fait vendre ! c’est ce qu’ils pensent tous, en tout cas, je vous assure ! - mais mes interrogations d’aujourd’hui m’empêchent d’aller de l’avant.

La question est de savoir : pour qui l’écrire ? Pour les jeunes que j’affectionne, mais qui ouvrent si rarement un livre, ou celui des adultes ignorants de la Corée, entre autres les parents, qui se fichent de comprendre ce que la Corée est en train de pousser en avant vers leurs propres enfants, sans qu’ils s’en soucient le moins du monde ? (C'est ce qui me choque le plus !!) Cela ne vous intéresse vraiment pas de savoir ce qu'il se passe dans la tête de la génération de demain ? ll faut croire que non…

Autre déception : mes élucubrations ont peu de chances d’intéresser les grands spécialistes - le plus souvent coréens - comme il en existe heureusement. N’étant ni journaliste ni anthropologue, ni sociologue, ni coréenne, ni même prof d’université, je ne risque pas d’attirer leur attention.

Même si le souvenir le plus émouvant de la promotion de mon livre a été la rencontre au Mans d’une libraire coréenne ayant réellement apprécié ce que j’avais écrit, moi qui pensais que les Coréens eux-mêmes ne seraient jamais mes lecteurs… (Eh bien, si, en fait !)

Dans le même ordre d'idée, les échanges les plus sympathiques que j'ai pu avoir avec des lecteurs étaient ceux où un couple mère-fille était présent.

Mais tout de même, cela ne fait pas beaucoup de monde...

Ma priorité

En fait, ma passion à l'ouverture de ce blog n'était pas de disséquer ce qu’est la Corée, ce qu’est la K-Pop pour ceux qui ne la connaissent pas, ce qui, soit-dit en passant, aurait sans doute été très prétentieux, voire illégitime.

Je souhaitais plutôt m’adresser à ceux qui suivent déjà la K-Pop, comme moi, en fait, sans prétention excessive, mais avec les deux pieds déjà dedans. Et là c'est une tout autre affaire. 

J’avais choisi de m’adresser au public des jeunes, ceux et celles qui en savent énormément plus que leurs aînés -finger on the pulse, au courant de tout, même s’il ne comprennent pas forcément tout - et de tenter d’aller plus loin avec eux, tout en partageant une passion commune. Car je sais, je sens, et je suis sûre, encore aujourd'hui, qu'il doit exister un public qui ne tombe dans aucun des deux extrêmes que je viens de citer. Un public du "juste milieu", éclairé, ayant les connaissances, mais sans les a priori.

Aujourd'hui je ne pense pas être parvenue à trouver ce public, du moins pas de manière aussi pérenne que je l’aurais souhaité. Surtout parce qu'il est beaucoup plus restreint que ce que j'imaginais. C'est ma déception.

Mon cheval de bataille, c’est une évidence, c’est l’évolution du marché de la K-Pop.

Ce qui me motive vraiment ? Défendre les fans de K-Pop contre toutes les tentatives de manipulation dont ils peuvent être victimes, même s’il est parfois difficile de leur faire comprendre où est leur propre intérêt, tant est grand le désir de porter au pinacle les idoles qu’ils ont tant besoin d’adorer. Dans un petit théâtre de situation à l’autre bout du monde, bien bien loin, dont ils pensent tirer les ficelles comme s’il s’agissait d’un simple jeu de rôle. Mais aussi défendre leurs points de vue, leurs valeurs, leur solidarité inouïe, et tout ce qui fait que je suis fière d’avoir mis un pied dans un univers infiniment plus positif qu’il n’y parait. Et tellement représentatif de ce que sera le monde de demain (je me répête, je sais).

Voilà mon positionnement, pour ne pas dire ma raison d’écrire aujourd’hui. Est-ce suffisant ? Je n’en sais rien.

Je vous ai fait part de mes états d’âme.

L’avenir dira si je parviens à ranimer ce blog, à coeur ouvert, clairement orienté K-Pop, et avec le ton qui m’intéresse aujourd’hui. A n’en pas douter,  ce ne sera… que le mien.

Je terminerai avec ces quelques commentaires YouTube en screenshot. 


😍 

Tout le monde connait Ateez, n'est-ce pas ? Evidemment, il pourrait s'agir de n'importe quel autre groupe.

C'est pour ce genre de commentaire poignant que je veux continuer à écrire sur la K-Pop. Pour cette sincérité là, pour cette volonté-là de porter plus haut des valeurs différentes, un enthousiasme, une volonté de se retrouver dans quelque chose de plus grand que les limites de son propre quotidien. Avec en toile de fond l'aveu d'une si grande fragilité.

Quel que soit le degré de naïveté que vous pourrez prêter à cette déclaration, auriez-vous été capable d'écrire cela ? 

(Moi oui, mais vous ? 😉)


Je pourrais ajouter une compilation impressionante de screenshots de tous les tweets, commentaires, extraits d'interviews, dont mes appareils sont saturés. Tant qu'il y aura des gens pour écrire, et d'autres pour les lire et s'en inspirer, rechercher un soutien et le trouver, il y aura de l'espoir, non ?

Alors je vais continuer à espérer ! 😌

N.B une petite mésange vient de se poser sur le rebord de ma fenêtre, à quelques centimètres de moi derrière la vitre. (Ceux qui suivent mon compte Insta n’ont plus aucun doute sur le fait que j’habite à la campagne, n’est-ce pas ?). Je le prends comme un bon présage. Six mois que cette déclaration était dans les cartons, il était peut-être temps de l’en sortir.


Crédit Images

Header  : Line Friends Store, Times Square, New York - Photographie : Marianne Weller

Footer : Collections du Musée du Quai Branly, Paris - Photographie : Marianne Weller